Le journal français Le Parisien a récemment réussi à mettre la main sur un rapport secret de l'IGAS ( Inspection Générale des Affaires Sociales ) sur la politique Covid, que l'ancien ministre de la Santé Olivier Veran a gardé caché au fond de son tiroir depuis novembre 2020, alors qu'il aurait dû être rendu public conformément la législation en vigueur.
Faut pas chercher loin pour trouver la raison. Le rapport expose beaucoup de choses qui ne supportent pas la lumière du jour et qui, curieusement, présentent des similitudes frappantes avec ce que nous avons vu en Belgique avec Maggie De Block, Wouter Beke & co. Il semble que les dames et les messieurs qui tenaient le sceptre concernant notre santé aient tous suivi le même livre de jeu.
Maggie De Block a été discréditée en 2020 lorsqu'il est apparu qu'elle avait ordonné la destruction du stock stratégique de masques buccaux (5 millions de pièces) parce qu'ils avaient prétendument dépassé leur date de péremption. Il apparaît maintenant que son collègue français a fait exactement la même chose et que, par conséquent, les hôpitaux et les centres de soins résidentiels français ont également souffert d'une grave pénurie d'équipements de protection. Coïncidence ?
Par la suite, la Belgique a été confrontée au scandale de la recherche de contacts, dont le contrat aurait dû être attribué par un appel d'offres public mais ne l'a jamais été. Le ministre Wouter Beke avait déjà attribué le contrat, le lendemain de l'ouverture de l'appel d'offres public, à un consortium privé qui a agi avec des informations privilégiées. Bien arrangé. Lorsque la tricherie a été divulguée, Wouter a marmonné qu'il avait procédé de cette manière parce que c'était urgent. Il ne pouvait pas attendre la fin de la période d'inscription des appels d'offres de trois semaines qu'il avait lui-même prévue.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, les centaines d'employés de ce consortium ont révélé eux-mêmes, via les réseaux sociaux, qu'ils se tournaient les pouces, ne savaient pas quoi faire, n'avaient pas reçu d'instructions et n'avaient pas été correctement formés. Peu de temps après, il a été révélé qu'il n'y avait aucune organisation et que les services de recherches de contacts étaient en sous-effectif.
En France, les choses se sont déroulées presque de la même manière, à la différence près que là, ils ont travaillé avec des volontaires, mais le chaos était le même.
Le centre de crise français était en sous-effectif et mal organisé, ce qui a donné lieu à de nombreuses erreurs de gestion et de données. Ce n'était pas différent en Belgique. Le 25.09.2020, la directrice de Sciensano de l'époque, Sophie Qouilin, a été interrogée au sein de la commission Covid sur le fonctionnement déplorable de cette organisation à but non lucratif, chargée de traiter tous les chiffres qui constituaient la base de toutes les mesures restrictives de liberté. Les médias flamands ont gardé le silence sur cette affaire, mais le journal wallon Le Soir - présent lors de l'interrogatoire - s'est empressé de publier les déclarations de la dame. Sciensano souffrait d'un grave manque de personnel et de fonds. Le personnel devait traiter les chiffres jusqu'à 3 heures du matin. Il ne fallait donc pas s'étonner que des erreurs aient été commises dans le traitement des données.
Passons dessus.
La première vague de la crise Covid et le confinement qui y est associé ont paralysé le monde et causé des dommages économiques gigantesques, qui - en raison des nombreuses quarantaines et incapacité de travail du personnel - ont entraîné d'énormes pénuries sur le marché de l'offre et de la demande. Au lieu de tirer les leçons de cette expérience douloureuse et de prendre les dispositions nécessaires pour faire face à la prochaine vague, qui était déjà prévue à l'époque, les décideurs politiques de tous les pays occidentaux ont laissé les choses suivre leur cours et ont replacé le monde dans un - second - confinement pendant 8 mois lequel a enfoncé la population et l'économie encore plus profondément dans le gouffre.
Les hôpitaux de tous les pays occidentaux ont été mis à rude épreuve. Il y avait une énorme pénurie de personnel, mais aucun pays n'a investi dans des lits et des effectifs supplémentaires. La similitude des approches et des politiques de chaque pays est trop grande pour être une coïncidence.
L'inflation se faisait déjà sentir au début de l'année 2020 et a atteint un sommet historique en 2022. Ils ont cherché et trouvé un mouton noir en la personne de Poutine. Leur propre rôle dans l'enfer qu'ils avaient eux-mêmes causé a été balayé sous le tapis comme d'habitude.
Tous les personnes clés ont hissé leurs voiles. Angela Merkel, Boris Johnson, Olivier Véran et bien d'autres ont échappé à la danse et font maintenant autre chose. Maggie De Block a pu obtenir un poste à la direction générale de l'OMS. L'ancienne première ministre du gouvernement provisoire, Sophie Wilmès, s'est retirée de la vie politique pour s'occuper de son mari malade. C'est tout à son honneur, mais l'embarras a sûrement aussi joué un rôle dans sa décision. Wouter Beke a lui aussi démissionné de son poste de ministre au sein du gouvernement flamand, mais il réapparaîtra bientôt quelque part ailleurs dans la politique fédérale ou flamande, ou peut-être aussi dans une agence où il pourra se prendre une grosse tirelire. Leurs successeurs au sein du gouvernement Vivaldi rêvent eux aussi déjà de leur prochain poste. Ils laissent tous derrière eux un désordre total et pourtant ils s'en sortent toujours comme si rien ne s'était passé. En Belgique, en France, aux Pays-Bas. Tous les pays occidentaux. Tant que les citoyens continueront à les regarder d'un air désintéressé et à laisser faire les choses, rien ne changera jamais pour le mieux.
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