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CROISSANCE EXCEPTIONNELLE DE LA POPULATION BELGE EN 2022?


Le 31 janvier 2023, la presse flamande titrait : " Selon les prévisions du Bureau du Plan, la population belge augmentera exceptionnellement de 104 000 personnes en 2022. "


L'examen des chiffres et des données du Bureau fédéral du Plan montre qu'il y a bien eu une augmentation exceptionnelle de la population en 2022, mais qu'elle n'est pas due à une augmentation des naissances et à une diminution des décès, mais à l'arrivée de 63 000 Ukrainiens qui ont obtenu un permis de séjour jusqu' en 2024, ce qui, selon les projections actuelles, représente un flux migratoire de 104 000 résidents en Belgique. Il s'agit d'une augmentation significative par rapport aux 30 dernières années.


Tant la presse que le Bureau du Plan donnent une image très déformée de la situation réelle. Les Ukrainiens ne sont pas des Belges. En outre, jusuqu'à nouvel ordre l'Ukraine n'est même pas un pays européen. Les migrants d'autres pays ne sont pas non plus des Belges. Ils n'ont que des permis de séjour temporaires.


Les chiffres réels sont d'une toute autre nature et ne sont certainement pas porteurs d'espoir. Le nombre de naissances diminue chaque année. Avec une augmentation constante du nombre de décès, la Belgique se trouve dans une spirale négative qui ne peut être comblée que par des flux migratoires importants.


Le Bureau fédéral du Plan fait également valoir que quelque 6 500 réfugiés ukrainiens sont encore attendus en 2023 et que si certains des bénéficiaires de la protection temporaire retournent en Ukraine en 2024, la croissance démographique ralentira cette année-là. Ce point de vue prend également une tournure négative. Il ne peut y avoir qu'une croissance de la population belge pour tous ceux qui jouissent de la nationalité belge.


Très surprenant est le constat que le Bureau fédéral du Plan a élaboré différents scénarios pour les Ukrainiens résidant en Belgique sous un statut spécial, mais qu'il n'a effectué aucune recherche ou évaluation sur la situation préoccupante des Belges eux-mêmes.


La première hypothèse se fonde sur la législation actuelle en matière de protection temporaire, qui prévoit un permis de séjour d'un an, renouvelable jusqu'en 2024. Selon cette hypothèse, la grande majorité des réfugiés ukrainiens quitteront la Belgique en 2024.

En revanche, la deuxième hypothèse suppose que les réfugiés s'installent en Belgique de manière plus permanente et fassent venir en Belgique les membres de leur famille restés en Ukraine (conjoints, fils, etc.), ce qui augmentera l'immigration en 2024.

Le scénario de référence (Baseline) a été préparé en supposant que la moitié des réfugiés décident de retourner en Ukraine en 2024, et que l'autre moitié choisissent de rester en Belgique et de faire venir leurs conjoints et/ou fils.


Le solde migratoire est la différence entre l'immigration internationale totale (entrées sur le territoire) et l'émigration internationale totale (sorties). Le solde migratoire exceptionnellement élevé de 100.348 personnes en 2022 (en raison de l'afflux de réfugiés ukrainiens) se termine à un niveau relativement bas de 20.251 personnes en 2024, selon le Bureau de planification. L'émigration en 2024 d'une partie des réfugiés arrivés en 2022 et 2023 expliquerait la croissance plus faible.

Toujours selon le Bureau du Plan, les flux migratoires se stabiliseraient à long terme à un niveau assez élevé, autour de 25.000 arrivées par an, et le solde naturel ralentirait la croissance démographique en Belgique.


En substance, le Bureau fédéral du Plan indique au passage qu'il ne faut plus s'attendre à une croissance démographique du côté des Belges naturels ou nationalisés et que la croissance démographique à l'avenir sera principalement due à l'immigration de personnes extérieures à l'Union européenne.


Tout aussi particulièrement inquiétant est le graphique du nombre d'enfants par femme belge, qui non seulement montre une tendance négative pour le passé mais restera très bas jusqu'en 2030 et plutôt bas jusqu'en 2070. Le niveau de 2009 ne sera apparemment plus jamais atteint. Comment et sur base de quels paramètres le Bureau fédéral du Plan peut faire de telles prévisions à long terme reste une question ouverte (à moins qu'il ne dispose d'informations non connues du grand public).





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