L'Ukraine n'est ni membre de l'OTAN ni membre de l'UE. Alors comment Liz Truss peut-elle parler de "nos alliés" ?
L'ingérence de l'Europe et des États-Unis dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine, la fourniture constante d'armes, de chars et de munitions européens et américains à l'Ukraine est en soi contraire aux règles internationales. Les États-Unis, l'UE et le Royaume-Uni devraient, par principe, rester à l'écart, sauf s'ils déclarent officiellement la guerre à la Russie, ce qu'ils ne le font pas, ou du moins pas officiellement. En pratique toutefois c'est chose faite.
C'est un secret de polichinelle que l'Ukraine regorge de troupes de l'OTAN et de mercenaires d'une multitude de nationalités, dont les États-Unis et le Royaume-Uni. Ces dernières années, le Canada et les États-Unis ont activement formé les bataillons nationalistes ukrainiens d'Azov. La " guerre " se déroule depuis au moins 2014. Non seulement pour les citoyens du Donbass qui sont bombardés et tués depuis plus de 8 ans mais aussi politiquement.
Poutine est jusqu'à présent resté les bras croisés alors que l'Ukraine et les pays environnants ont été militairement approvisionnés et littéralement gavés d'armes et d'artillerie américaines pendant de nombreuses années. Les accords de Minsk de 2015 visaient à réduire l'armement de l'Ukraine et à retirer les armes nucléaires américaines. Ces accords n'ont jamais été mis en œuvre du côté de l'Occident. Poutine a lancé un ultimatum début février 2022 et a déclaré que si les garanties qu'il demandait n'étaient pas accordées, il réglerait le problème à sa façon. Le 22.02.2023, son ultimatum a expiré sans aucune réponse de l'Occident. Deux jours plus tard, c'est-à-dire le 24.02.2022, il a lancé son opération militaire spéciale et pénètré dans le Donbass à la demande des présidents des États indépendants de Luhansk et de Donetsk pour " faire le ménage ". Avec succès. Il ne se retirera pas du Donbass. D'ailleurs, les citoyens et les dirigeants de cette région ne le souhaitent pas non plus. Ils insistent sur leur indépendance. Cela vaut également pour les habitants de Crimée qui, en 2014, ont voté à 95 % lors d'un référendum pour être rattachés à nouveau à la Russie.
Qui décide à quelle nation ils veulent appartenir ? La population ou une poignée de personnes qui voient du pain dans la richesse économique de cette nation ?
Si la population d'un pays choisit massivement d'être indépendante ou d'appartenir à un autre pays avec lequel elle a plus d'affinités, la communauté internationale devrait l'accepter, même si quelques d'individus dans le pays visé pensent autrement. En tout état de cause, elle ne devrait pas intervenir.
Si le Royaume-Uni envoie maintenant aussi des avions de combat en Ukraine, nous nous retrouverons exactement dans la même situation que juste avant la Seconde Guerre mondiale. Le reste appartient à l'histoire.
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